Décentralisation et réseaux sociaux

Posté le 24 mai 2017 par Aurélien

Pour l’instant, Steemit se rapproche plus à un site de Bloging décentralisé, l’interface ne permettant pas la plupart des actions que vous pouvez faire sur les réseaux sociaux en terme de discussion privé par exemple. Akasha ressemble déjà plus à un réseau social décentralisé, contrairement à Steemit, il requiert l’installation du logiciel et est directement relié à la blockchain (présnetation visuel d’Akasha), d’autres suivront peut-être(1).

Le principe du réseau social décentralisé est qu’il valorise les contenus de qualités, vous me direz « qu’est-ce que un contenu de qualité ? », la variable est assez subjective pour que cela dépende du centre d’intérêt de la personne et de son but lors de son partage ou lecture.

Il est certain que les réseaux type Facebook ou Twitter par exemple valorisent l’expression du son ego et poussent à le surdimensionner, font penser qu’on peut vivre une vie de star.

À l’inverse les réseaux décentralisés misent sur la valeur du contenu en terme d’utilité et de partage de la connaissance, cela vous poussera à faire découvrir votre jardin secret et vos vraies passions. L’astuce passe par la rémunération des contenus de qualités, ceci incitant les utilisateurs à partager de vrai sujet qu’ils jugent intéressant et à les traiter avec plus d’attention. Pour exemple, je n’ai pas vu de photo de repas agrémenté de 2 lignes de texte sur Steemit pour l’instant, mais plutôt des recettes avec de belles photos et explications.

La monétisation n’est pas le point clef de cette différence. Si un système de monétisation venait à voir le jour sur Facebook, cela serait pour valoriser les personnes réalisant la promotion d’une marque particulière par exemple. La définition du contenu de qualité à rémunérer ne serait pas la même. En même temps chaque réseau à sa fonction et il ne faut pas tout mélanger, Facebook a pour vertu de vous faire partager votre vie personnelle privée, tandis qu’avec les réseaux type Steemit vous valoriserez plutôt les contenus utiles publiquement.

Dans le cas des réseaux sociaux comme avec les gouvernements, lorsque le pouvoir est trop centralisé, Big Brother est dans les infrastructures privées qui récoltent, compilent et vendent vos données personnelles au plus offrant. Et le Good Brother dans le système décentralisé qui est censé libérer les peuples de certaines emprises(2) et de la censure.

Pour les auteurs et écrivains en tout genre, les initiatives comme Steemit et Akasha sont une aubaine, puisque cela leur permet de prouver l’originalité d’une publication lorsque celle-ci est effectuée en premier lieu sur la blockchain. Voire même de les rémunérer directement sans passer par une maison d’édition !




1-AMP propose un concept de social network dans son roadmap.

2-Tout en alimentant indirectement le Big Data.